Lorsqu’on contracte un prêt immobilier, il est systématiquement associé à une assurance emprunteur. Cette couverture constitue une exigence incontournable imposée par les établissements financiers, destinée à garantir le remboursement en cas de défaillance de l’emprunteur. Les raisons pouvant mettre en péril cette capacité de rembourser étant variées, les offres d’assurance ont évolué pour proposer une gamme diversifiée. Parmi ces options, on trouve non seulement l’assurance décès ou risques aggravés, mais aussi des contrats spécifiques liées à des activités à risque, comme celles impliquant des sports extrêmes.
Assurance emprunteur et activités à risque
Lorsqu’un particulier pratique une activité sportive présentant un danger potentiel, la souscription à une assurance emprunteur peut entraîner des ajustements dans la couverture. Généralement, ces pratiquants doivent faire face à des garanties limitées ou à un surcoût en raison du niveau accru de risque. En effet, les assureurs considèrent que certains sports extrêmes sont susceptibles d’engendrer des accidents graves ou des décès, ce qui influence leur stratégie de couverture pour limiter leur exposition.
Questionnaire spécifique pour sports à risque
Lors de la souscription, l’assuré doit remplir un formulaire fourni par l’assureur, spécifique à la pratique de son sport à risque. Il est impératif que ce document soit complété par la personne assurée, avec des réponses exhaustives à toutes les questions. Les assureurs proposent généralement plusieurs versions de ce questionnaire selon la discipline concernée.
Ce document donne notamment des informations sur le niveau d’expertise de l’assuré, s’il pratique en amateur ou en professionnel, ainsi que son expérience dans cette activité. L’assuré doit indiquer s’il possède une certification ou un brevet, sa date d’obtention et de renouvellement, sa durée de pratique, et la régularité de ses entraînements.
Selon le sport, certaines précisions spécifiques peuvent être demandées, par exemple pour la pratique du deltaplane : utilisation d’équipement motorisé, type de matériel employé, réalisation de figures acrobatiques, altitude atteinte, etc.
De plus, il doit mentionner tout incident ou accident lié à sa pratique, en précisant leur date, leur gravité et leur impact sur sa santé. Si l’alpiniste ou le sportif extrême modifie ses conditions de pratique après la signature du contrat, il doit en informer l’assureur. À défaut, sa garantie pourrait ne pas s’appliquer en cas de sinistre.
Il est aussi important de noter que les initiations ou baptêmes dans ces disciplines ne sont pas considérés comme une pratique régulière, et ne nécessitent pas d’être mentionnés dans le questionnaire si cela ne constitue pas une pratique habituelle.
Surprime liée à la pratique sportive à risque
Lors de la souscription, l’assureur évalue avec attention le profil de l’emprunteur, notamment si ce dernier pratique une activité sportive à risque. Il est alors courant que cela entraîne l’application d’une majoration tarifaire, appelée surprime. La décision repose souvent sur la fréquence de pratique et la dangerosité du sport. Il faut souligner que chaque compagnie peut avoir ses propres critères et sa propre évaluation du risque, ce qui peut conduire à des différences de tarifs ou d’acceptation.
Cas d’exclusions de garantie
La pratique de sports à risque peut aussi mener à une exclusion partielle ou totale de la couverture. Une exclusion de garantie implique que l’assureur ne prendra pas en charge les dommages ou sinistres liés à cette activité spécifique. Ces exclusions fonctionnent sous deux modalités : rachetables ou non rachetables.
Les exclusions rachetables offrent la possibilité à l’assuré d’acquitter un coût supplémentaire pour lever cette restriction, ce qui permet d’inclure la garantie concernée dans le contrat. En revanche, les exclusions non rachetables correspondent à des risques trop élevés pour l’assureur, qui refuse de couvrir ces situations. Dans ce cas, l’assuré doit choisir entre arrêter la pratique du sport à risque ou assumer l’absence de couverture en cas de sinistre.
Activités considérées à haut risque
Les assureurs considèrent comme sports à risque plusieurs disciplines, notamment :
- les activités équestres telles que les courses hippiques, le cross-country ou le rodéo
- les sports automobiles, comme les rallyes, courses de dragster ou compétitions de karting
- les sports de motocyclisme, notamment le speedway
- les activités de montagne : escalade, alpinisme, spéléologie et trekking
- les sports nautiques : catamaran, plongée, surf, canyoning, rafting et kayak
- les sports de combat : boxe, lutte, catch et arts martiaux en général
- les disciplines aériennes : parapente, parachutisme et ULM
- les sports d’endurance : decathlon, triathlon
- d’autres activités comme le golf, le badminton, le hockey, l’haltérophilie ou la chasse
Garanties de remboursement proposées par l’assurance emprunteur
La nature des garanties varie selon l’assureur. Certains offrent une couverture étendue pour tous les sports affiliés à une fédération française, notamment avec un dispositif de garantie décès. En cas de sinistre, l’organisme rembourse alors le montant restant dû à la banque.
Par ailleurs, la garantie IPP/IPT, qui couvre l’incapacité permanente totale ou partielle résultant d’un accident en pratiquant une activité à risque, apparaît fréquemment dans les contrats. Elle vise à protéger l’assuré si celui-ci subit une invalidité à la suite d’un événement lié ou non à sa pratique sportive.
Que faire si l’assurance refuse de couvrir ?
Il faut savoir que la probabilité d’un refus total de couverture en raison d’une activité sportive à risque reste faible. La décision dépend souvent du statut de pratique (amateur ou professionnel). En cas de refus, deux options s’offrent à l’emprunteur :
– Se tourner vers une autre compagnie d’assurance, car un refus chez un organisme ne signifie pas systématiquement un rejet universel.
– Si aucun assureur ne couvre le sport à risque pratiqué, l’emprunteur doit envisager d’abandonner cette activité pour obtenir le prêt. En effet, il est rare qu une banque finance un prêt sans assurance adaptée.
Solliciter un courtier spécialisé en risques aggravés
Trouver une bonne assurance lorsqu’on pratique une discipline à haut danger peut se révéler complexe. Faire appel à un courtier expert dans ce domaine facilite grandement la démarche. Son expertise lui permet d’identifier rapidement une offre adaptée au profil de son client, en économisant du temps et en simplifiant la compréhension du contrat.
Chez Choisir-Assurance.fr, nous collaborons avec un large réseau d’assureurs capables de couvrir des sportifs extrêmes à des tarifs compétitifs. N’hésitez pas à utiliser notre simulateur pour comparer les différentes offres et dénicher celle qui répond le mieux à vos attentes.