Lorsque vous sollicitez un prêt immobilier, l’établissement prêteur exige généralement la souscription à une assurance emprunteur pour sécuriser le financement. Ce dispositif protège à la fois la banque et l’emprunteur contre certains risques, notamment le décès ou l’invalidité de ce dernier. Depuis le début de l’année, la prime pour la garantie décès a connu une hausse. Cependant, en optant pour une délégation d’assurance, il est souvent possible de réduire ce coût inévitable.
Pourquoi la garantie décès est-elle essentielle ?
Bien que la législation ne l’impose pas impérativement, il est courant que les banques exigent une assurance emprunteur pour tout crédit immobilier. Leur objectif est de se protéger contre les éventuelles défaillances de l’emprunteur et de garantir le remboursement intégral du prêt. En cas de survenance d’un incident grave, comme le décès ou une invalidité, l’assurance intervient en prenant en charge tout ou partie des mensualités. La priorité va au risque de décès, qui reste prédominant, mais la couverture peut aussi inclure la perte d’autonomie totale et irréversible suite à une maladie ou un accident. L’évaluation de ces risques repose notamment sur un questionnaire médical, la profession exercée et les activités à risque, comme certains sports.
Comment les coûts de la garantie décès sont-ils déterminés ?
En dehors de quelques exceptions, chaque contrat d’assurance, y compris celui d’un emprunteur, est soumis à une taxe spécifique, la Taxe sur les Conventions d’Assurance (TSCA). Cette taxe, instaurée en 1944, est acquittée par l’assuré à travers ses cotisations. Elle finance divers dispositifs de secours, notamment la lutte contre les incendies et l’aide aux urgences. Jusqu’en janvier 2019, la garantie décès dans le cadre de l’assurance emprunteur était exceptionnellement exemptée de cette taxe. Cependant, cette exonération a été supprimée, et depuis cette date, la garantie décès est désormais taxée au même taux que les autres garanties, soit 9 %. Ce prélèvement représente une charge supplémentaire pour les emprunteurs. Sur un coût de prime standard, cette augmentation peut sembler marginal (entre 1 et 3 € par mois), mais pour ceux ayant une situation à risque ou en âge avancé, cette hausse peut se traduire par plusieurs milliers d’euros sur la durée du prêt, puisque la garantie décès correspond à environ deux tiers de la prime globale.
Comment faire baisser le coût de la garantie décès ?
Il est impossible de renoncer à l’assurance emprunteur si l’on veut obtenir un prêt immobilier. Aucun établissement financier ne vous accordera un crédit sans cette garantie. Cependant, vous avez désormais la possibilité de choisir librement votre assureur, depuis la loi de septembre 2010 qui autorise la délégation d’assurance. L’idéal est de comparer plusieurs offres, en faisant appel à un courtier spécialisé comme Choisir-Assurance.fr, qui peut vous accompagner dans cette démarche. Cela permet d’opter pour une assurance adaptée à votre profil, plutôt que de vous conformer à l’offre groupée proposée par la banque. L’assurance déléguée offre des garanties sur mesure, notamment pour les profils à risque élevé ou les personnes âgées, souvent exclues des contrats bancaires classiques. De plus, elle calcule la prime sur le capital restant dû, ce qui signifie qu’elle diminue proportionnellement à l’avancement du remboursement, apportant ainsi une économie progressive qui profite à long terme.
Enfin, depuis le 12 janvier 2018, grâce à l’amendement Bourquin, il est possible de résilier et de changer d’assurance à chaque échéance, et ce, tout au long de la durée du prêt. Cette possibilité constitue une opportunité précieuse pour faire jouer la concurrence chaque année, permettant de réduire considérablement le coût total de l’assurance et, par extension, celui du crédit immobilier dans son ensemble.