Au-delà des traitements classiques de la médecine allopathique, il existe un vaste éventail de disciplines complémentaires visant à enrichir la démarche de soins. Ces approches naturelles, souvent désignées comme douces, ne bénéficient pas, pour la plupart, d’un remboursement par la Sécurité Sociale, mais plusieurs mutuelles prennent parfois en charge une partie des coûts.
Qu’est-ce que la médecine douce ?
Une majorité de Français, environ 7 sur 10, ont déjà expérimenté au moins une pratique liée à ces soins alternatifs au cours de leur vie. Ce phénomène témoigne de l’intérêt grandissant pour ces méthodes naturelles, traditionnelles, ou encore complémentaires, que l’on désigne sous le terme général de “médecines douces”.
Ces pratiques non conventionnelles ne reposent pas sur des preuves scientifiques solides, leur efficacité étant souvent limitée à un effet placebo. Elles puisent leurs origines dans des techniques empiriques ou héritées de traditions ancestrales, associées chacune à une vision particulière de la vie, de la santé, et du traitement. La majorité d’entre elles évitent le recours à des médicaments ou substances chimiques, ce qui explique leur nom : “médecines douces”. Cela permet de soigner sans provoquer d’effets secondaires indésirables.
Bien qu’elles ne soignent pas les maladies graves comme les cancers, ces méthodes peuvent se révéler efficaces dans la gestion chronique de douleurs arthrosiques, de problèmes de dos ou même de troubles psychologiques comme la dépression. Même si leur efficacité scientifique n’est pas toujours démontrée, certaines techniques apportent un soulagement symptomatique notable. En 2011, la Haute Autorité de Santé a encouragé le développement de ces approches non médicamenteuses, qui sont aujourd’hui recensées par l’OMS à plus de 400. Voici quelques-unes des plus utilisées :
- ostéopathie
- chiropractie
- étiopathie
- homéopathie
- kinésiologie
- mésothérapie
- naturopathie
- phytothérapie
- sophrologie
- hypnose
- acupuncture
- réflexologie
- shiatsu
- ayurveda
- auriculothérapie
- médecine traditionnelle chinoise
Comment sont remboursées les médecines douces ?
Un point important à noter est que ces pratiques ne bénéficient pas d’une reconnaissance scientifique officielle et ne font généralement pas partie du cursus des professionnels de santé. À l’exception de l’acupuncture, aucune de ces disciplines ne permet d’obtenir un diplôme d’État. Cependant, certains praticiens tels que les ostéopathes ou les chiropraticiens peuvent détenir un diplôme spécialisé, leur permettant de se présenter comme diplômés en Ostéopathie ou en Chiropractie.
Comme elles ne sont pas considérées comme des spécialités médicales à part entière, la majorité de ces soins ne sont pas remboursés par la Sécurité Sociale, sauf quand ils sont pratiqués par un médecin conventionné.
Remboursement par la Sécurité Sociale
Il est possible d’obtenir une prise en charge partielle pour certaines consultations chez un médecin habilité, notamment pour :
- l’acupuncture
- l’homéopathie
- l’ostéopathie
- l’hypnose
- la mésothérapie
Le remboursement couvre généralement 70% du tarif de base. En revanche, les dépassements d’honoraires, fréquents dans les médecines douces, ne sont eux pas pris en charge par l’assurance. Depuis janvier 2021, la consultation homéopathique ne bénéficie plus de remboursement, et le taux a été réduit à 15 % dès 2020.
Remboursement par votre mutuelle
Les contrats d’assurance santé complémentaire peuvent couvrir tout ou partie des frais liés à ces soins, notamment pour les quatre principaux domaines :
- médecine de ville (consultations, examens, imagerie)
- hospitalisation
- optique
- dentaire
De nombreux contrats proposent aussi une certaine prise en charge des dispositifs auditifs ou prothèses, souvent sous forme d’un forfait annuel ou par séance. Ce forfait varie généralement entre 150 € et 400 €, certains organismes étant plus généreux. Toutefois, certains contrats limitent la prise en charge à des pratiques spécifiques, listées dans les conditions générales, tandis que d’autres offrent un remboursement plus large pour toutes les médecines douces.
Comment choisir une mutuelle adaptée à la prise en charge de la médecine douce ?
Pour ceux qui souhaitent bénéficier d’un remboursement conséquent de leurs soins alternatifs, il est crucial de privilégier des offres de niveau intermédiaire ou premium, qui proposent un forfait dédié à la médecine douce. Les contrats d’entrée de gamme, en revanche, se limitent souvent aux soins classiques.
Le marché propose une multitude de mutuelles offrant un remboursement pour ces disciplines. Pour faire un choix éclairé, il est recommandé d’utiliser un comparateur spécialisé, qui vous permettra d’évaluer rapidement les garanties proposées, les pratiques incluses, et le montant des garanties. L’outil proposé par Choisir-Assurance.fr est entièrement gratuit, simple d’utilisation, et sans engagement, vous donnant accès à plusieurs devis personnalisés compétitifs en quelques clics.