Les individus disposant de ressources limitées peuvent bénéficier d’aides spécifiques pour accéder à des soins et compléter leur couverture santé. Depuis quelques années, l’État a simplifié ces dispositifs pour qu’ils soient plus universels et faciles d’accès, afin que le plus grand nombre puisse en profiter sans difficulté.
Quel est le coût moyen d’une mutuelle santé ?
Le prix d’une couverture complémentaire santé dépend du niveau de garanties sélectionné ainsi que de l’âge de l’assuré. Par exemple, les étudiants peuvent souscrire une formule économique pour une dizaine d’euros par mois, tandis que les seniors doivent prévoir un budget supérieur à 100 € par mois pour leur mutuelle.
Pour un même profil de bénéficiaire, les prix peuvent considérablement varier d’un contrat à l’autre, avec parfois un écart pouvant atteindre le double. Il devient donc essentiel de comparer différentes offres pour dénicher une mutuelle à la fois abordable et adaptée à ses besoins.
Les statistiques montrent qu’un jeune adulte dépense généralement entre 200 € et 500 € chaque année pour sa couverture santé, tandis qu’une personne âgée de 65 ans ou plus débourse entre 900 € et 1 600 € annuellement. En moyenne, le coût mensuel d’une mutuelle santé se situe autour de 40 € pour une personne seule et environ 120 € pour un couple avec deux enfants, sans prendre en compte l’âge de l’assuré.
Si vous êtes éligible à certaines aides de l’État (notamment via la Protection Universelle Maladie), vous pouvez en bénéficier sous conditions de revenus, ce qui peut inclure une aide financière annuelle pouvant varier de 100 € à 360 €, en fonction notamment de votre âge.
La PUMa, ex-CMU de base
Autrefois appelée CMU ou Couverture Maladie Universelle, cette prestation a été remplacée par la PUMa (Protection Universelle Maladie) depuis janvier 2016. Créée initialement en 1999, la CMU permettait aux résidents stables en France – ceux vivant depuis plus de trois mois sans couverture obligatoire – d’accéder aux prestations de base du régime général.
Elle assurait à ses bénéficiaires le remboursement de la part de l’Assurance Maladie pour les dépenses de santé (à l’exception des forfaits journaliers, de la participation forfaitaire et des franchises médicales).
La PUMa vise un public plus large en garantissant à toute personne résidant ou exerçant une activité en France, un droit permanent à la prise en charge de ses frais de santé. Elle rembourse la part obligatoire des soins (incluant l’hospitalisation), souvent désignée comme la part Sécurité Sociale, et concerne également les mineurs de moins de 18 ans.
La Complémentaire Santé Solidaire : une solution unique pour accéder à une couverture supplémentaire
La CMU-C (Complémentaire Santé Universelle) et l’ACS (Aide à la Complémentaire Santé) ont fusionné pour donner naissance à la CSS (Complémentaire Santé Solidaire), une aide permettant de couvrir les dépenses de santé. Cette assistance peut être gratuite ou demander une contribution financière minime, selon les ressources du foyer bénéficiaire.
La CMU-C était une mutuelle gratuite réservée aux personnes dont les ressources étaient faibles, pour couvrir le ticket modérateur des soins pris en charge par la Sécurité Sociale, dans le cadre du parcours de soins coordonnés. Elle offrait également l’exonération de la participation forfaitaire de 1 €, de la franchise médicale, du forfait de 18 € (pour les actes coûteux) et permettait le tiers payant pour consultations, médicaments et analyses.
Les personnes dont les revenus dépassaient le plafond d’éligibilité à la CMU-C (ce plafond avait augmenté de +35 % en 2019) pouvaient bénéficier de l’ACS. Celle-ci se présentait sous forme d’une réduction sur la cotisation d’une mutuelle agréée par l’État. Le montant de l’attestation-chèque variait selon l’âge, allant de 100 € par an pour les moins de 16 ans à 550 € pour les seniors à partir de 60 ans. L’ACS offrait également le tiers payant, la prise en charge illimitée du forfait hospitalier, et l’absence de dépassements d’honoraires.
Depuis la suppression de la CMU-C et de l’ACS, ces dispositifs sont remplacés par la CSS, qui propose une couverture avec ou sans contribution financière (de 8 € à 30 € par mois selon l’âge). Toute ressource perçue en France ou à l’étranger au cours des 12 derniers mois, par le bénéficiaire et ses membres, est comptabilisée, qu’il s’agisse de revenus imposables ou non. Les bénéficiaires du RSA (Revenu de Solidarité Active) et leurs droits enfants ont accès à la CSS gratuitement. De plus, les salariés bénéficiant de la CSS peuvent demander à ne pas adhérer au contrat collectif obligatoire de leur entreprise.